Réforme du lycée professionnel, bas salaires, montants des retraites insuffisants, augmentation de la précarité… La rue en a marre.

Orléans mardi 18 octobre 2022. Le message de la banderole affiche une solidarité entre travailleurs, chômeurs, retraités et bénéficiaires des minimas sociaux

Il y a eu une foule immense mobilisée le mardi 18 octobre à Orléans pour manifester son mécontentement. Il s’agissait d’une manifestation intersyndicale pour protester contre la réforme du lycée professionnel, demander des augmentations de salaires mais aussi pour demander une revalorisation du montant des retraites ou encore des améliorations des moyens pour les travailleurs du social, de la santé et de l’éducation…

Educateurs et éducatrices, professeur-e-s de lycée professionnel, retraité-e-s, salarié-e-s, chômeurs et chômeuses, bénéficiaires de mimima sociaux… La pauvreté touche de 15 à 20 pour cent la population française. Soit une personne sur six et ou cinq, si nous prenons en compte le territoire sur lequel elle est mesurée et l’intensité qu’elle atteint chez les enfants, les jeunes et les mères seules aux foyers… En France, la pauvreté des enfants reste préoccupante. En 2018, son taux dépassait le taux moyen de pauvres dans la population générale et variait selon la situation familiale des enfants (voir figure 4)

Toutes et tous, s’étaient donné rendez-vous place de Gaulle pour manifester leur colère contre l’inaction du gouvernement face à la précarité qui s’amplifie. Nous sommes allés à la rencontre de ces manifestants pour recueillir leurs témoignages. Au delà des paroles syndicales et politiques, nous sommes allés interviewer des citoyen-ne-s qui ont décidé de marcher ensemble dans ce mouvement de contestation sociale. Les paroles sont parfois crues, maladroites, voire paradoxale mais restent authentiques, sincères et chargées d’une volonté que les choses changent.

La Rédac Pop de Radio Campus Orléans avait déjà sondé la foule lors de manifestations orléanaises en janvier 2020 pendant lesquelles aides soignant-e-s alertaient déjà le gouvernement sur la dégradation de leurs conditions de travail et nous prévenaient déjà que ces dégradations auraient des conséquences sur la prise en charge des patients au service des urgences. Puis une pandémie mondiale nous est tombée dessus….

Des paroles derrière les grondements de colère et les cris de protestations…

Mathias Chretiennot et Daniel Beghdad vous proposent donc d’écouter deux heures de paroles afin de mieux vous faire percevoir la complexité des revendications formulées ce 18 octobre. La rue grondait, grognait et criait sa colère. Nous avons donc été au devant de ces gens (ils sont très nombreux et tous différents), de ces autres qui font partie de ce Nous, cette petite part du peuple de France… Nous n’avons pas vu beaucoup de jeunes et d’étudiants à cette manifestation. Certains corps de métiers non syndiqués étaient présents comme des électrons libres sans représentation syndicale. La colère est tellement généralisée que les voix des un-e-s et des autres s’unissent dans le grondement d’une grogne peu audible.

Et pour le climat, contre les violences sexistes…On fait quoi?

Nous en avions également parlé dans de précédents articles où nous relayions dans nos pages l’expression de la volonté pour de nombreu-x-ses citoyennes d’organiser une convergence des luttes… A suivre…

Sur la Rédac Pop évidemment!

En attendant, nous vous proposons donc ces deux heures de paroles citoyennes qui se concluent par une interview de Mathias, 18 ans, qui nous parle de son rapport à la politique et comment celle-ci alimente ses interrogations sur ce monde d’humains dans lequel les injustices sociales et économiques prennent encore trop de place dans nos présents pour envisager sereinement un avenir qui serait nôtre.

première partie
deuxième partie

Article: Daniel Beghdad

réalisation de l’émission: Daniel Beghdad et Mathias Chretiennot

Trouvé sur le Bondy Blog Centre