Les vendredi 5 et samedi 6 avril, le tiers-lieu le 108 organisait la quatorzième édition du Xul. Un rendez-vous pour tous.tes les artistes orléanais.es. La Redac Pop y revient en long et en large.
Le 108 est un lieu de musique, d’art et de performances. Quoi de mieux qu’un grand événement mettant en valeur le travail des artistes pour le démontrer ? C’est ainsi que la quatorzième édition du Xul s’est tenue les vendredi 5 et samedi 6 avril, dans une ambiance festive et éducative. Un bon moyen, aussi, d’engager des échanges et de transmettre des pratiques artistiques.
La première s’est principalement centrée sur les performances musicales. La soirée a généré un fourmillement de public assez diversifié, allant des jeunes et de leurs familles aux amateurs de musique alternative.
Le lendemain, dès 14 heures, le 108 rouvrait ses portes pour, cette fois, inviter le public à rencontrer différents artistes et performeurs.
La Rédac Pop pu rencontrer quelques artistes présent.e.s sur le festival.
Mme IRMAR : quand l’IA rencontre la spiritualité
Le développement de l’IA est arrivé à un stade où les fantaisies dépeintes par la science-fiction sont devenues envisageables.
Mme IRMAR, voyante 2.0, laisse imaginer une nouvelle utilisation de l’IA en tirant les cartes du tarot à l’aide de ChatGPT. Si l’utilisation peut paraître farfelue, elle s’inscrit dans une véritable réflexion quant à l’utilisation de l’intelligence artificielle comme outil de création.
« J’ai envie de nourrir la bête [qu’est l’IA] d’amour. »
En nourrissant l’IA avec de la spiritualité, l’IA apparaît plus « humaine ». Cette voyante démontre que l’IA, lorsqu’elle est bien guidée, peut fournir une source d’inspiration utile à la création et l’innovation. Mais son utilisation en montre aussi les limites dans son apprentissage de l’humain.
Une réflexion qui nous invite à repenser notre rapport à l’IA.
Le Xul se met au verre
Charles-Zoltan de Leissègues, alias Contrôle Z, et Estelle Cala ont présenté trois œuvres issues de la résidence artistique sur la matière verrière qu’ils ont tenue à l’université d’Orléans en 2022 et 2023.
« Le verre nous entoure énormément. »
Pour Contrôle Z, il était important de mettre le verre à l’honneur, car c’est une matière familière. Au fil du temps, elle se raréfie du fait de l’épuisement des stocks de sable. Elle est également très polluante par son processus de production.
Si vous ne connaissez pas cette exposition, nous vous invitons à découvrir les secrets de la réalisation de ces œuvres sur fond de musique verrière.
L’art de la rue en salle
Noda, un artiste de rue, a profité de l’événement afin d’exposer ses dernières expérimentations. Il était important pour lui de rappeler aussi que le street-art ne s’inscrit nulle part. Pour lui, l’art de la rue est aussi un art de vivre.
Pour retrouver son travail sur Instagram : @Noda.one
Au Xul, on s’habille classe !
Sam David, originaire du Gabon, est venu présenter le résultat de sa collaboration avec des designers africains. Bien qu’il participe à la création des vêtements, il s’occupe surtout de présenter les collections dans les pays européens. Une façon pour lui d’exporter l’art africain.
Pour retrouver son travail sur Instagram : @Kdvdesigns
De la musique qui laisse de marbre
Marie Pierre est une musicienne ayant laissé de côté le monde du jazz pour travailler la pierre. Elle propose de revenir « au premier instrument de l’humain, la pierre ». Elle réalise des concerts avec, pour instruments, des blocs de marbre taillés.
Ces « orgues minéraux » ont nécessité quelques expérimentations afin d’arriver à créer de véritables instruments assez uniques au monde.
Une symphonie originale que nous vous proposons de découvrir.
Pour retrouver son travail sur Instagram : @Mariepierremusic
Au programme de la musique !
Si la musique peut faire des bons dans le passé, elle peut aussi en faire vers le futur et s’adapter aux airs du temps. Ici, c’est une musique qui est générée par un logiciel informatique.
Bricolage avec des pièces de récup
Le Xul représente aussi l’opportunité pour de nouveaux artistes de se lancer. Thom, nouvellement arrivé dans ce milieu, a pu exposer ses œuvres. Celui qui est resté « un grand enfant » considère que son travail doit rester « un cadeau ». Il insiste sur le fait que chacune de ses œuvres a pour première fonction d’être offerte à un de ses proches. Une approche qui met en avant la relation intime qu’il entretient avec chacune de ses productions qu’il n’a pas vocation à conserver.
Retrouvez les anecdotes concernant chacune de ces œuvres ci-dessous.
Les drags défilent au 108 !
Les performances se sont clôturées en beauté avec un défilé de drag. L’occasion pour ces performeuses d’annoncer la création d’un crew orléanais. Les drags ont de beaux jours à Orléans et ce n’est pas le succès du défilé de samedi qui leur donnera tort.
Texte, interviews, photos et montage : Steven Miredin