Depuis plusieurs semaines, la plateforme en ligne Parcoursup est ouverte. Les étudiant·es ont jusqu’au 11 mars pour décider de leur orientation. Mais comment imaginent-ils·elles leur avenir en temps de crise sanitaire ?
Pas de portes ouvertes cette année pour les lycéen·nes. Au vu de la situation sanitaire, les salons d’orientation ont migré sur Internet. Pour la région Centre-Val de Loire, un forum était organisé début février. Il était ainsi proposé de créer son propre avatar pour ensuite se déplacer dans un salon virtuel.
Au total, 16 000 visiteur·euses se sont connecté·es. « Ça a bien fonctionné, se félicite Isabelle Gaudron, vice-présidente déléguée à la formation professionnelle, à l’insertion et l’orientation à la région Centre-Val de Loire. Même au retour à la normale, on renouvellera cette expérience en complément des salons en présentiel. »
Inquiétudes chez les lycéen·nes
Mais cette expérience n’a pas été appréciée par tous. « Beaucoup de personnes étaient connectées en même temps. On ne pouvait pas poser toutes les questions qu’on voulait. Et puis, ce n’est pas le même contact que si on était en présentiel », regrette Simon Alvès, membre du syndicat UNL (Union nationale lycéenne).
Et ce n’est pas la seule inquiétude pour les lycéen·nes. A l’heure actuelle, il·elles suivent leurs cours à moitié en présentiel et l’autre en distanciel. « Certain·es élèves craignent leur arrivée dans les études supérieures. Il·elles sont inquiet·es par rapport au programme scolaire qu’il·elles ne pourront pas finir », explique Marie Alary, psychologue de l’Éducation Nationale.
54 heures dédiées à l’orientation
Ce programme a d’ailleurs connu plusieurs changements. En effet, les terminales sont les premier·es à passer le nouveau baccalauréat. Fini les spécialités L, ES et S, chaque élève a choisi ses disciplines.
De plus, l’Education Nationale prévoit maintenant 54 heures dédiées à l’orientation. Mais avec la situation sanitaire, difficile de les maintenir. « On a eu quelques cours en début d’année pour, par exemple, apprendre à écrire une lettre de motivation. Mais on est très loin des 54 heures », raconte Simon Alvès, lycéen à Ingré.
Quoi qu’il en soit, il ne reste plus que quelques jours pour faire ses choix dans la première phase de Parcoursup. Résultat des admissions le 27 mai.
Morgane Moal