Le vendredi 13 octobre s’est déroulé une mobilisation intersyndicale contre l’austérité, pour les salaires, pour l’égalité Femmes Hommes, la santé, l’éducation et l’environnement. Le rendez-vous avait lieu à 10h Place de l’Indien. Le cortège s’est ensuite rendu au CHU d’Orléans. Les revendications sont nombreuses et cette manifestation ne sera pas la dernière. La faible mobilisation s’explique par le jour choisi car il est difficile de poser un jour pour aller manifester en ces temps où la précarité financière augmente. Du côté des étudiants, une absence en Travaux dirigés peut causer la perte de la Bourse du CROUS.
Avant le départ petit crochet par le CRA
Les universitaires peuvent voir de leur fenêtre un bien étrange bâtiment se construire. De nouveaux logement ? Une extension de la fac ? Rien de tout cela, rien dans l’intérêt des étudiants ni de personne. C’est un CRA (Centre de Rétention Administrative) qui se construit. Le Collectif COLERE aussi composé de syndicats, ne pouvait donc pas débuter la manifestation sans passer devant ce bâtiment, signe d’une stigmatisation et chasse aux étrangers. Une action qui s’inscrit dans un continuum de contestation contre la politique répressive du gouvernement à l’égard des personnes étrangères.
Rendez-vous place de l’Indien
10h00, Place de l’Indien, la manifestation commence. Syndicats, associations et formations politiques se sont retrouvé-e-s pour marcher ensemble dans la même direction. Une direction qui s’oppose à la vision libérale et capitaliste du gouvernement. Cette vision d’un gouvernement grande gueule mais qui, dans les faits, produit peu d’effets positifs pour le peuple. L’exemple avancé par les manifestants, c’est la question de l’égalité Femmes/Hommes, une grande cause nationale qui a produit peu d’effet.
Debout les jeunes
Les récents évènements ont prouvé que le système éducatif est en crise. Une question que le gouvernement tente d’esquiver avec des attaques racistes et sexistes. Démarche pitoyable, maltraitance institutionnelle, ou les deux, car considérer la jeunesse serait pour les manifestants peut-être plus utile.
Un gouvernement aux antipodes des besoins environnementaux
Il n’y pas longtemps, le Président Emmanuel Macron a présenté à la télévision son plan pour l’écologie. Une écologie « à la Française » comme il le dit. Un programme qui n’a pas convaincu et les participants au rassemblement l’ont bien fait comprendre. Un moyen aussi de revenir sur le Festival de Loire organisé à Orléans où le Maire d’Orléans a décidé de pomper l’eau de la Loire pendant plus de 15 jours pour remplir le canal. Face à l’urgence environnementale, les manifestants souhaitent imposer un virage environnemental, un virage indispensable et vital.
Pause artistique dans le Pôle Emploi
Le cortège s’est arrêté devant le Pôle Emploi de la Source pour contester contre la loi « France Travail ». Un groupe d’intermittents du spectacle ont proposé une représentation musicale dans les locaux du Pôle Emploi. La principale contestation porte sur l’obligation pour les bénéficiaires du RSA d’accomplir 15h de travail hebdomadaire. Si cette obligation est présentée par ses défenseurs comme un moyen de rétablir la valeur travail, elle est pour ses opposant un moyen pour les patrons de s’enrichir sur dos des plus précaires. A l’heure actuelle, la loi « France Travail » a été adoptée par l’Assemblée Nationale.
La manifestation s’est terminée à l’Hôpital de la Source
Le cortège a terminé son parcours par le CHU d’Orléans où les médecins ont pu prendre la parole sur leurs conditions de travail. Une privatisation toujours plus grande de la santé rendant l’accès au soin de plus ne plus difficile pour les populations les plus précaires. La santé se dégrade et Orléans ne fait pas figure d’exception ; fermeture régulière des urgences par manque de médecins, fermeture de lits en psychiatrie, augmentation des tarifs pour l’EHPAD…
Retrouvez ci-dessous d’autres paroles de manifestants captées lors de la manifestation pour la réalisation de l’émission de la Rédac Pop (tous les samedi de 15h00 à 16h00.