Cheerleading, les portes d’un nouveau monde 

Les équipes seniors et juniors (Orion et Omégas) de GalaxyCheer à la SACD de Lyon le 21 Mai 2022.
Formation classique d’un groupe stunt exécutant un basket, c’est le nom de la figure.

Je m’appelle Akondzo et je suis athlète chez les Galaxy Cheer AllStars, club associatif situé à Montargis. J’avais 17 ans quand j’ai commencé ce sport. Depuis, tous les samedis, je retrouve mon équipe pour les entraînements. Je vous emmène dans les vestiaires de cet univers que j’ai découvert il y a maintenant deux ans.

Contrairement aux idées reçues, ce n’est pas un sport réservé aux filles et d’ailleurs les premiers cheerleaders étaient des hommes qui menaient les encouragements d’où le terme Cheerleader (encourager+mener). Dans le Chearleading français, le terme de chearleader n’a donc rien à voir avec l’image superficielle hollywoodienne des pom-pom girls. De plus, il n’y a pas de morphologie parfaite, Venez tel-le-s que vous êtes. Pas besoin d’être hyper souple, hyper musclé-e, hyper endurant-e pour commencer… Tout s’acquiert avec de l’expérience et avec le soutien des autres membres de l’équipe. En effet, le travail d’équipe est l’une des valeurs fondamentales de ce sport spectaculaire…. 

Le monde du cheer… 

« Discipline, respect et amusement » forment la devise du cheerleading. Discipline aux entraînements, respect des horaires et quant à l’amusement, il commence dès les vestiaires. On y découvre un esprit d’équipe hors du commun que ce soit au sein du club et même en dehors. Par exemple, lors des événements compétitifs comme à la Spirit Académy Chear Dance (SACD), la tradition veut que les athlètes s’offrent des goodies entre clubs. C’est un moment où on va vers d’autres athlètes, qu’on ne connaît pas forcément, mais à qui on offre quand même un petit quelque chose personnalisé histoire de rentrer chez nous avec un souvenir, en plus de tout ce qu’on vit le jour J. Tous les cheerleaders s’encouragent entre eux. L’entraide est le fondement du sport. Notre solidarité n’a pas de frontière. C’est vrai que j’aime les paillettes mais ce n’est pas pour autant qu’on est stupidement superficiel-le. Nous portons fièrement les couleurs de notre équipe. Ce que je préfère, ce sont les uniformes : la jupe ou le short pour les filles, le short ou le pantalon pour les garçons, le haut, le nœud, les baskets et bien évidemment le brassard. L’uniforme des filles est souvent plus complexe que celui des garçons.  A propos du brassard des cheerleaders, il contient les initiales d’une phrase propre à l’équipe; elle est secrète et demeure même quand on est plus là. 

Première place remportée par les Orions, équipes séniors des GalaxyCheer à l’OCC Villemandeur du 7 mai 2022.

Un sport trois en un et bien plus encore… 

Le Cheerleading est un mélange de gymnastique, d’acrosport et de danse qui n’est pas de tout repos, bien que ça en vaille le coût. Les figures stunts, les sauts, le tumbling et bien évidement la chorégraphie s’imprègnent en nous. Une fois que les 2 minutes 30 sont passées, une explosion d’excitation s’empare de nous et une seule phrase résonne « c’était incroyable ! ». 

Effectivement, je viens d’employer des termes que vous n’avez sûrement pas compris, je vais vous les expliquer. Tout d’abord, on appelle « une routine » l’ensemble du passage que l’on présente au jury et à notre public. Une routine contient toujours des figures stunt et cela correspond aux  apparitions dans les airs. Pour les effectuer, le groupe se compose d’une flyer, celle que l’on porte. Les deux bases sont placées l’une en face de l’autre et portent la fly. Le back se tient à l’arrière et stabilise le tout. La composition des stunts varie en fonction de la figure effectuée ainsi que du niveau. Par exemple, le partner est la composition de figure la plus risquée, c’est quand la fly n’a que le back pour la porter; cela n’est autorisé qu’à partir du niveau 4. La figure la plus simple c’est le “Prep”, c’est quand la flyer se retrouve tout simplement debout sur les bases. C’est du niveau 1. En plus des stunts, la routine contient des sauts que l’on réalise avec beaucoup de technicité . Le saut le plus connu est le toetouch. Pour le faire l’athlète fait un saut écart en levant parallèlement les deux jambes pratiquement à la hauteur de ses bras. L’aspect gymnastique est mis en avant par le tumbling, ce sont les figures au sol comme la roue, la rondade, le flip, salto, etc… On insère également une partie danse dans la routine. Elle vient souvent après la pyramide. En résumé, une fois que le mix est lancé, on enchaîne chaque stunt sur huit comptes « five, six, seven,eight … One-two, Three-four, five… ». On y place les sauts, le tumbling, la pyramide et la danse. 

L’aboutissement d’une routine, nécessite un engagement sérieux, la préparation est une chose cruciale. L’aspect technique est impressionnant certes, mais c’est l’ensemble du show qui nous fait remporter la coupe. Une pyramide n’existe que lorsqu’elle a un sommet; Au cheerleading, ce sommet c’est la fly et celle-ci, ne peut se passer de ceux qui forment son group stunt.  

On dit au revoir aux préjugés, 

Encore une fois, j’insiste sur le fait qu’il n’y a pas de physique idéal pour pratiquer la discipline. Il n’y a pas non plus de poste inutile; une fly sans base ne peut rien faire et vice versa… bien évidemment le back est important. Chaque place est cruciale, l’équipe compte sur l’équipe, quand un membre n’est pas là cela se ressent. Les postes sont attribués en fonction de la longueur des bras. Étant la plus grande, je suis la back de mon groupe stunt mais il m’arrive d’être base. Cela fait deux ans que j’ai pris part à cet univers dans lequel règnent fortement l’esprit d’équipe, l’entraide, le soutien des membres du club et de l’équipe en générale. On ne se sent pas mis à l’écart et il n’y a pas de favori; les liens qui se créent sont semblables à ceux d’une grande famille. Ce n’est pas un sport exclusivement réservé au sexe féminin et il est même très ouvert au hommes. Pas besoin d’avoir des capacités physiques hors normes pour commencer, il suffit d’être vous-même. 

Les équipes seniors et juniors (Orion et Omégas) de GalaxyCheer à la SACD de Lyon le 21 Mai 2022.

Les actus à GalaxyCheer, 

En France, des saisons compétitives émergent depuis quelques années. On parle de World pour les championnats du monde. On parle aussi du championnat de France ainsi que de la célèbre SACD de Lyon qui recense à ce jour des milliers d’athlètes. Ces évènements, permettent au cheerleading français de s’affirmer comme discipline à part entière. Il existe plusieurs compétitions, autres que les plus connues, organisées à l’échelle locale dans les régions de France. L’an dernier, mon club a concouru à l’Open Cheer Centre (OCC)  à Villemandeur, située  près de Montargis, avant d’aller à Lyon. Cela nous a permis de nous évaluer en condition réelle avant de prendre part à la SACD qui est notre grande compétition. La saison 2022 a été glorieuse pour nous, car nous en sommes sortis invaincu-e-s; on espère que cette année aussi nous remporterons la coupe. La compétition SACD étant le 20 Mai 2023, il ne nous reste que deux entraînements avant le jour J… Alors croisons les doigts. 

Akondzo Gatse.

                                                                                                                              

Trouvé sur le Bondy Blog Centre