Allo Maman Solo !

De nos jours, comment s’en sortent les femmes qui élèvent seules leurs enfants ? Nous avons rencontré Emélie, pétillante maman solo, qui témoigne de la difficulté d’élever seule ses enfants aujourd’hui.

Emélie est maman de deux enfants de 7 et 10 ans. Vivre seule, ce n’est pas un choix pour Emilie. Elle a perdu son mari en 2014, et tente de remonter la pente, sans famille proche à Orléans. Elle a 36 ans, habite dans le quartier St Marceau, à Orléans, depuis 2011.

Le bac en poche, elle voulait vite rentrer dans la vie active pour travailler dans le social, et depuis 2000, elle s’occupe d’adultes en situation de handicap. Elle est aide médico-psychologique : elle aide le résident dans les gestes de sa vie quotidienne, elle aide à vivre aussi, tout simplement. Pour elle, c’est naturel.

« Je n’ai pas beaucoup de temps pour les loisirs », dit-elle, par exemple « pas le loisir d’aller courir ou d’aller au cinéma » par contre, elle s’est découvert une passion quand elle travaillait en région parisienne : elle a commencé à se former pour pratiquer la langue des signes et désormais, elle essaye de continuer. Elle fait ses cartons en ce moment car elle déménage en août, une fois encore, dans l’urgence. Emélie doit faire appel à la baby sitter pour garder ses enfants, car elle travaille à temps plein, avec parfois des horaires de nuit ou le week-end,  et tout cela a un coût.

Les familles monoparentales ont droit à des aides, ASF, API, RSA…mais souvent pour les toucher, il ne faut pas travailler. De l’enquête IPSOS-GE Money Bank de fin 2005, sur les rapports qu’entretiennent aujourd’hui les femmes vivant seules avec l’argent, il ressort que 67 % des femmes seules élevant un ou plusieurs enfants disent craindre fréquemment ou parfois le fait d’avoir du mal à finir le mois. Les familles monoparentales, qui représentent aujourd’hui une famille sur cinq et concernent à 85% des femmes, sont souvent plus affectées par la précarité économique, avec un taux de pauvreté de 32,5% en 2013, contre 14% dans l’ensemble de la population.

L’entraide associative comme solution à moyen terme?

Bonne nouvelle, le réseau « Parents solos et compagnie » d’entraide aux familles monoparentales sera étendu à l’ensemble du territoire à partir de la rentrée. L’objectif est de venir en aide à ces familles, à travers tout types d’actions, initiées par les associations ou par les familles elles-mêmes, qu’il s’agisse de soutien scolaire à domicile, de parrainage de proximité, de soutien à la parentalité ou d’aide au départ en vacances. Il s’agit également de « créer un regard positif autour de la monoparentalité », selon la Ministre de des Familles, de l’Enfance et du droit des femmes, Mme Rossignol. Si l’Etat finance en partie le réseau (à hauteur de 230.000 euros fin 2015), c’est aux associations et aux familles de porter le projet, qui pourront bénéficier de subventions publiques et privées, pour permettre « la mise en place d’actions souples, portées par des familles pour un temps donné au regard d’une situation particulière », selon Mme Rossignol.

VB

Découvrez le portrait d’Emélie dans son intégralité dans Rendez-Vous Sans Tabou :

 

 

 

Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans