Une nouvelle émission est proposée par l’équipe de Zotéli depuis le mois d’avril. Les membres de l’association se sont penchés sur le drag orléanais avec des invités issus de cet univers.
L’équipe de Zotéli s’est récemment intéressée au drag orléanais. Le mois dernier, nous avons présenté sur le Médiaplateau du 108 à Orléans des acteur.ice.s orléanais.es qui développent le monde du drag sur le Loiret.
Durant une petite heure, l’équipe de Zotéli, la web-tv participative du 108 (rue de Bourgogne) propose de revenir sur la culture du drag show sous toutes ses coutures, avec trois acteur·rice·s sur le territoire orléanais.
Une performance
Le drag est une forme de performance utilisant notamment le vêtement, le maquillage, la coiffure, et l’expression scénique afin de jouer un genre de façon volontairement exagérée : une féminité (drag-queen), une masculinité (drag-king) ou d’autres formes d’expression de genre. Ces performances interviennent en particulier lors de drag shows.
La pratique du drag n’est pas à confondre avec le travestissement, bien que leurs histoires mutuelles se rejoignent. Cet art vient puiser et se mêle historiquement aux arts du spectacle. Il fait écho au kabuki japonais, l’opéra de Pékin chinois, le vaudeville français, la commedia dell’arte, les freak shows, le new burlesque ou encore les minstrel show d’Amérique du Nord.
Des expressions artistiques encore très mal reçues
Dès ses débuts, le drag était présent dans les luttes et les mouvements LGBTQIA+. Encore une fois, les exemples ne manquent pas ; l’émeute du Cooper Do-nuts de mai 1959 à Los Angeles, les émeutes de la cafétéria Compton de 1966 à San Francisco – considérées comme le début de l’activisme transgenre. Sylvia Rivera, femme trans et drag-queen, a été une des activistes du mouvement LGBTQIA+, montrant le lien étroit entre ces deux communautés.
Si le drag et la communauté LGTBQIA+ sont en essor sur le territoire national, ils s’accompagnent de vives réactions venant de la droite réactionnaire. Des attaques émanant de l’extrême/ultra droite, mais aussi de la droite dite traditionnelle. A ce titre, une proposition de loi déposée au Sénat par Les Républicains, sous couvert de vouloir protéger les enfants, a été dénoncée comme anti-trans.
Qu’en est-il à Orléans ?
L’ambiance locale inquiète les performeurs locaux. Ceux-ci s’émeuvent de voir des groupes connus pour leurs positions « racistes », « sexistes », « antisémites » et « homophobes » avoir accès aux structures publiques sans opposition de la mairie.
Malgré tout, les associations et organisations soutenant la communauté LGBTQIA+ fleurissent et s’expriment à Orléans. A titre d’exemple, l’Organisation de solidarité trans (OST) d’Orléans est souvent présente lors des manifestations, rappelant la connexité des luttes antiracistes ou de genres.
Dans ce contexte, le drag fait son bout de chemin dans les quartiers loirétains. Une compagnie s’implante et les shows se multiplient à Orléans, présentant un bon avenir pour cette expression artistique.
Pour en parler, l’équipe de Zotéli, a invité des acteur·rice·s locaux. Au cours de l’émission, Mimi Shyc a parlé de son expérience en tant que drag queen. Nina Morena Sushumna, également drag, a évoqué les soirées qu’elle organise sur un bateau. Enfin, l’émission s’est conclue avec Charlotte, trésorière du collectif DRAG’O, un regroupement de drags orléanais.
L’émission de Zotéli est à retrouver ci-dessous.
Emission : Morgan
Equipe Zotéli : Morgan, Sammy, Alexandre, Sophie, Steven
Article : Steven Miredin
Photos : Sophie