Dans les quartiers, la solidarité est un vaccin efficace contre la dépression

Angie (au centre) est animatrice au JAS. Elle a interrogé Juliano et Abdul sur leurs pratiques des réseaux sociaux

  Les témoignages de jeunes vivant dans les quartiers est peu relayée par les médias. Comment vivent-ils la crise sanitaire? Le Bondy Blog Centre de Radio Campus Orléans est allé dans le quartier du Pont Bordeau à Saint Jean de Braye pour recueillir des paroles de jeunes. Ils sont nombreux à se retrouver près du City Stade pour jouer au foot, au Rugby et au Basket. Des animateurs et une animatrice de l’association Jeunes Abraysiens Solidaires (JAS) sont là pour les encadrer et maintenir le lien. Cette association n’est pas seulement un club de Rugby. Elle propose également des activités, des séjours ou des ateliers aux jeunes grâce aux salariés et bénévoles de l’association.

   Au cours de cette interview, les jeunes se sont étonnés à l’évocation de l’impact psychologique de la crise sanitaire dans la population. Ils ne comprennent pas trop que certaines personnes puissent tomber en dépression dans cette période de crise sanitaire. Pour eux, la solidarité a toujours existé dans le quartier et cette unité leur permet de faire face à toutes les adversités. Même si les réseaux leur ont permis de tenir le coup pendant les confinements, ils préfèrent largement les rencontres en présentiel.

On a besoin d’être ensemble

   Rami vient quelquefois donner un coup de main au JAS. Jawed aide Hakim quand il a des difficultés pour ses devoirs… Les témoignages d’actes de solidarité ne manquent pas. Une ambiance de franche camaraderie et de complicité émane du groupe présent pour l’émission. Hors micros, d’autres jeunes absents du plateau radio reconnaissent ne pas respecter les horaires du couvre-feu: « Le virus ne va pas sortir d’on ne sait où à 19h00. On a besoin de rester libres. On a besoin d’être ensemble ». Ce risque qu’ils prennent pour leur santé physique a sa contrepartie sur leur santé mentale. Le maintien de ce lien social contribue à leur équilibre psychologique dans la balance bénéfices/risques.

  L’espace extérieur est vital pour ces jeunes qui ont besoin d’indépendance en quittant le foyer familial pour retrouver leurs amis. L’arrivée des beaux jours est bien accueillie. Elle leur permet de reprendre les entraînements sportifs en plein air. Le city-stade est plein. Ils espèrent un allègement du couvre-feu car l’allongement des jours est une invitation à prolonger les parties de foot et basket sur le terrain. Au cours de l’interview, ils expliquent vivre le moment présent, au jour le jour. Cela ne les empêche pas d’envisager l’avenir sereinement. Ils sont tous engagés dans des projets de formation professionnelle et ont hâte d’entrer dans le monde du travail.

   En plus d’être bon pour leur santé physique, les pratiques sportives sont un moyen de faire des rencontres et de se socialiser. Les jeunes apprécient la présence des animateurs de l’association JAS. Jawed témoigne: »Ils sont à l’écoute et nous proposent des activités comme une soirée ciné par exemple ».

Les deux émissions sont à écouter ci-dessous

Daniel Beghdad

Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans