Le CIDFF Centre Val-de-Loire a organisé une soirée de mobilisation le 23 novembre en amont de la journée du 25 novembre, journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes. Le thème de la soirée était Agir contre les violences sexistes & sexuelles. Les associations orléanaises/loirétaines ont donc convergé au 108 (rue de Bourgogne à Orléans) pour un programme multiformat. L’objectif de la soirée était d’informer. Informer pour lutter. Informer pour faire bouger les lignes. Informer aussi pour ancrer la lutte contre les violences faites aux femmes au niveau local.
La soirée a été amorcée avec une conférence sur les cyberviolences présentée par Laure Salmona co-fondatrice du collectif Féministes contre le cyberhacèlement. La soirée a été suivie d’un théâtre-forum visant à montrer les violences systémiques sous l’angle des violences sexistes et sexuelles dans le milieu professionnel.
Afin de marquer l’ancrage de la lutte au niveau local, une table ronde animée par Valérie Martin (animatrice des Clitoriciennes sur Radio Campus Orléans) a réuni plusieurs intervenant.e.s orléanais.es et loirétain.e.s.
L’intersectionnalité en question
Faire de l’écologie sans lutte des classes, c’est du jardinage ! Mais alors qu’est-ce qu’un féminisme qui ne pense pas convergence des luttes? Il n’est pas question de hiérarchiser les luttes mais de les penser ensemble et de mettre en avant les ponts existants. La multiplication des lois portant atteintes aux droits se multiplient sous Macron. Des lois précarisant les publics déjà vulnérables viennent, par ricochet, porter atteintes aux droits des femmes. Emmanuel Macron avait pourtant promis qu’il en ferait la grande cause du quinquennat.
La lutte contre les violences faites aux femmes, c’est toute l’année
Naïf.ve.s celles et ceux qui pensent qu’une journée suffit pour mettre fin à ce problème systémique! Si cette journée est un rendez-vous essentiel pour réaffirmer la lutte sur un sujet, elle n’est pas suffisante. Les militantes orléanaises, en ont conscience parce que le lendemain, le 24 novembre, c’est une manifestation qui a eu lieu au départ de Place d’Arc afin de réaffirmer la lutte.
Le 24 novembre associations, syndicats et collectifs ont manifesté pour rappeler qu’en 2023 être une femme, c’est vivre en étant partout exposée aux violences. Des violences exacerbées par d’autres critères sociaux comme la race, la classe ou l’orientation sexuelle.
Le tract du collectif féministe 45 rappelle que 850 femmes ont été assassinées sous les mandatures Macron. Parmi ces 850 féminicides, 75% ont eu lieu dans la cellule du couple faisant au passage plus de 1000 orphelins. Toujours d’après le tract, ce sont 220 00 femmes qui sont victimes des violences de leur conjoint ou ex chaque année.
Le combat se poursuivra à Paris. Le choix orléanais c’est de monter sur la capitale le 25 novembre en raison de sa proximité.
Retrouvez ci-dessous le reportage réalisé lors de la manifestation:
Vous pouvez retrouver la table ronde interassociatives et la conférence sur les cyberviolences en intégralité.
Contacts utiles Loiret :
- stop-violences-femmes.gouv.fr ou 3919 ligne d’écoute anonyme et gratuite
- Numéros d’urgence : Police (17) ; SAMU (15) ; Pompiers (18)
- Aide aux victimes du Loiret : 8, rue Guillaume, 45 000 Orléans ou 31, avenue Louis-Maurice Chautemps Centre Nelson Mandela, 45 200 Montargis – 0238623162
- Lieu d’accueil et d’écoute : 55, faubourg Saint Vincent, 45 000Orléans – 0238521010
- CIDFF : 60 quai des Augustins, 45 100 Orléans – 0238770233
- Maison de justice et du Droit d’Orléans : 1 rue Henri Poincarré, 45 100 Orléans – 0238690122
- Planning familial 45 : 2 rue Saint-Paul, 45 000 Orléans – 0238700020
- Mouvement du Nid : 39 rue Saint Marceau, 45 100 Oléans – 0238817483
article, captation sonore et montage: Steven Miredin
Photos : Morgan