L’association « Bougeons à l’unisson partout pour les enfants autistes et handicaps divers » (BUPEADH) a organisé un samedi dansant au cours du mois de mai, au centre social du Pont-Bordeau de Saint-Jean-de-Braye. Il s’agit du premier événement de cette association de quartier soutenant les familles ayant un enfant en situation de handicap.
Une nouvelle association de quartier a récemment vu le jour à Saint-Jean-de-Braye. « Bougeons à l’unisson partout pour les enfants autistes et handicaps divers » (BUPEADH) agit pour aider les familles des quartiers ayant un enfant disposant d’une particularité. La structure s’est fait connaître lors de la représentation de Récits de vie, organisée par Mémoires plurielles. Elle a organisé le 11 mai dernier son premier événement : un samedi dansant au centre social du Pont-Bordeau.
Dans Le handicap, cause politique, le sociologue Pierre-Yves Baudot estime que le handicap est « la première cause de discrimination mesurée en France par le Défenseur des droits », mais qu’elle est « aussi une situation qui n’est pas du tout perçue collectivement comme une inégalité ». L’association abraysienne qui agit contre les discriminations liées au handicap visant notamment les quartiers – où celles-ci sont exacerbées – présente un angle rarement évoqué de la question.
Un samedi dansant
Premier évènement de l’association BUPEADH, ce samedi dansant a réuni des familles et acteur·rice.s de Saint-Jean-de-Braye venu.e.s rencontrer et échanger autour d’une situation commune : faire face aux normes sociales lorsque l’on a un enfant en situation de handicap. Un moment convivial cherchant à sortir de l’isolement des familles et notamment des mères qui éprouvent des difficultés d’accès aux espaces publics.
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Autour d’un repas festif, les organisatrices cherchaient à sensibiliser le public orléanais sur la question de la protection de l’enfance. Suivant une chorégraphie, elles ont cherché à mettre en confiance les enfants en situation de handicap.
Une réalité qui s’inscrit dans un contexte plus large
Antérieurement au samedi dansant, le jeudi 9 mai, La Rédac Pop a accueilli Angeline Komen (présidente de l’association), Léticia Bambou (responsable de la communication) et Régine Germany (membre active) de l’association au 108 (rue de Bourgogne), dans le but de comprendre les raisons d’être de l’association.
L’enjeu était de répondre à la question posée par la défenseure des droits : faut-il adapter les enfants à la société ou est-ce à la société de s’adapter aux enfants ?
Bien qu’elles n’osent pas le dire, leurs témoignages d’une réalité démontrent des difficultés systémiques pour les familles d’obtenir une place dans instituts médico-éducatifs (IME) ou les unités localisées pour l’inclusion sociale (Ulis). Une réalité soutenue par une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiée en décembre 2023. Aujourd’hui, les enfants en situation de handicap restent très largement gardés par leurs parents.
Si nous citons essentiellement des mères, c’est parce que les pères sont bien souvent les grands absents dans l’accompagnement de ces enfants. « Les mères ont plus de résilience à faire le deuil de l’enfant idéal », estime Angeline Komen.
En qualité de migrantes, elles ont pu témoigner du travail restant à accomplir tant en France que dans certaines régions d’Afrique sur la place des enfants en situation de handicap.
Une émission s’est tenue au 108. Elle est à écouter ci-dessous.
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Steven Miredin