Projection de Douce France à Chateauneuf sur Loire: Un ciné-débat pour valoriser les intiatives citoyennes de la jeunesse

La projection a été réalisée dans le cadre d’un partenariat entre le cinémobile de Ciclic et l’association Chateauneuf sur Loire en Transition (CSLT).

   Le Cinémobile de Ciclic était à Chateauneuf ce jeudi premier juillet pour diffuser le film Douce France, sorti en salle le 16 juin 2021. Cette projection s’est faite dans le cadre de la fête du cinéma et des jeudi de la transition de l’association Chateauneuf-sur-Loire en Transition CSLT. La séance s’est poursuivie avec un temps d’échange entre le public et quelques intervenants pour aborder le thème des initiatives citoyennes portées par des jeunes.

  Douce France est un film de Geoffrey Couanon sorti le 16 juin 2021. Ce film a remporté en 2020 le grand prix du festival international du film d’environnement FreDD (l’association « Film, Recherche et Développement Durable » FreDD).

Le synopsis: Amina, Sami et Jennyfer sont lycéens en banlieue parisienne, dans le 93. Avec leur classe, ils se lancent dans une enquête inattendue sur un gigantesque projet de parc de loisirs (Europacity) qui implique d’urbaniser les terres agricoles proches de chez eux. Mais a-t-on le pouvoir d’agir sur son territoire quand on a 17 ans ? Drôles et intrépides, ces jeunes citoyens nous emmènent à la rencontre d’habitants de leur quartier, de promoteurs immobiliers, d’agriculteurs et même d’élus de l’Assemblée Nationale. Une quête réjouissante qui bouscule les idées reçues et ravive notre lien à la terre !

   La projection a été réalisée dans le cadre d’un partenariat avec l’association Chateauneuf sur Loire en Transition (CSLT). L’objet de l’association est de favoriser une dynamique locale en vue de se préparer à la raréfaction des ressources et à ses conséquences, dans l’esprit du mouvement des villes et territoires en transition, qui tend à la décroissance énergétique et au renforcement de la résilience locale. A chateauneuf sur Loire, cela se traduit par l’animation d’un bar associatif, un atelier de réparation de vélos, le jardin des possibles ou encore un espace de co-working.

Des témoignages de projets locaux qui ont été portés par des jeunes…

  Plusieurs intervenants ont pris le micro pour un échange avec le public à la suite du film. Tout d’abord, il y a eu Jeannette Thévard, co-fondatrice de CSLT, qui a rappelé les objectifs de l’association qui oeuvre à travers de nombreux projets à sensibiliser les citoyens à la transition et à proposer des actions concrètes pour changer nos modes de vie. Puis il y a eu Edith Gonçalves qui a apporté son témoignage. Dans les années 90 et avec le soutien de Jeannette Thévard, Edith a mis en place des animations de rue lorsqu’elle était une jeune animatrice dans le quartier de l’Argonne à Orléans. Durant les vacances, elles proposait des activités aux enfants qui ne pouvaient pas partir en vacances. Ces animations se déroulaient au pied des immeubles au coeur du quartier. Enfin, Clémence Catonet, lycéenne, est venue apporter son témoignage sur un projet qu’elle a pu mener dans son établissement au cours de l’année. Elle a créé une antenne au syndicat lycéen déjà présent dans son établissement pour favoriser ses échanges avec la direction. Avec l’aide de quelques camarades, elle a organisé une récolte de serviettes hygiéniques afin de les mettre à disposition des jeunes filles grâce à un distributeur. Ce projet a été réalisé pour lutter contre la précarité menstruelle.

Le Loiret n’échappe pas à la bétonnisation…

  Le projet d’Europacity évoqué dans le film Douce France a rappelé à certains spectateurs des similitudes avec des projets locaux de bétonnisation auxquels s’opposent de nombreux citoyens: La Déviation du pont de Jargeau porté par le Loiret mobilise encore de nombreuses associations telles que Mardieval. En 2018, à Saint-Jean-de-Braye, la mobilisation de citoyens regroupés au sein du collectif SPLF45 remportait une victoire face au projet du village Décathlon qui souhaitait s’installer sur des zones humides.

Un ciné-débat pour favoriser l’émergence de la citoyenneté chez les jeunes…

  Le générique de fin du film Douce France évoque quelques projets titanesques en cours qui sont autant d’écocides contre lesquels les citoyens doivent se mobiliser. En effet, la jeunesse est souvent prise en otage et fait à chaque l’objet d’un chantage au chômage. Le film met également en perspective la méconnaissance des citoyens sur l’existence de ces grands projets réalisés à leur insu par des entrepreneurs dont les objectifs relèvent plus de la cupidité que de la philantropie. Leur rapacité sera toujours embarrassée par la préservation de notre bien commun qu’est la nature. Leur puissance économique bénéficie de nombreux soutiens politiques et médiatiques contre lesquels des citoyens mobilisés et engagés doivent lutter dans un combat qui ressemble à celui du pot de terre contre le pot de fer. La diffusion du film Douce France permet d’éveiller les consciences citoyennes à ces impératifs de lutte qui nous incombent à tous car la France est en retard sur ces questions écologiques. En effet, le Haut Conseil pour le climat a jugé ce mardi 29 juin que les efforts de la France sont insuffisants.

Daniel Beghdad

Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans