Primé à Cannes, un film cofinancé par la Région Centre-Val de Loire sort en salles ce mercredi 2 octobre

Le film a obtenu le Grand Prix du festival de Cannes 2024.
Le film a obtenu le Grand Prix du festival de Cannes 2024.

Le jeudi 20 juin, le cinéma des Carmes d’Orléans avait accueilli en avant-première le Grand Prix du dernier festival de Cannes. Cette rencontre avait été permise grâce à l’agence Ciclic Centre-Val de Loire, qui a participé au financement du projet. Ce film indien, All we imagine as light, sort en salles ce mercredi 2 octobre.

All we imagine as light sort au cinéma ce mercredi 2 octobre. Le Grand Prix du dernier festival de Cannes avait été présenté en avant-première à Orléans, au cinéma des Carmes, le jeudi 20 juin, là où il est désormais diffusé dans la capitale loirétaine.

Un succès que les microcosmes orléanais et régional partagent avec la réalisatrice indienne Payal Kapadia pour deux raisons. L’équipe de production du film, Petit Chaos, est basée à Orléans, et l’agence Ciclic Centre-Val de Loire pour le livre et l’image a participé à son financement. Cette structure œuvre à soutenir le cinéma dans la région, et sa mission s’étend aussi à permettre au public d’accéder aux œuvres cinématographiques et littéraires.

Cela faisait presque 30 ans qu’aucun film indien n’avait été présenté au festival iconique de la création cinématographique. Avec ce Grand Prix, le pari est réussi pour la région Centre-Val de Loire et ne peut qu’aboutir sur le financement de nouveaux projets.

Ciclic Centre-Val de Loire a participé au financement du film

C’est donc près d’un mois après la remise de la prestigieuse récompense que la réalisatrice et l’équipe de production orléanaise s’étaient retrouvées au « Mix », pour une rencontre avec Philippe Germain, le directeur général de Ciclic Centre-Val de Loire.

La réalisatrice Payal Kapadia était présente au Mix, à Orléans, pour présenter son film en juin. Photo Steven Miredin

Ce dernier a souhaité expliquer sa vision du financement des projets artistiques. Selon lui, les subventions de projets cinématographiques doivent intervenir avant la réalisation du film pour pousser la créativité et l’innovation dès le début.

L’interview de Payal Kapadia lors de sa venue à Orléans, en juin dernier.

Une immersion dans la ville de Mumbai

Pour la première partie, l’histoire prend place à Mumbai en Inde. Entre sororité indienne et amour interdit, Payal Kapadia revisite l’histoire de cette ville et la confronte à ses contradictions. Ce film raconte l’amitié de femmes indiennes qui, coincées dans un patriarcat intériorisé, vont progressivement chercher à s’en émanciper. 

La réalisatrice était accompagnée par Thomas Hakim et Julien Graff (à droite), de la société de production orléanaise Petit Chaos, ainsi que par Philippe Germain, directeur général de Ciclic Centre-Val de Loire. Photo Steven Miredin

Par cette amitié, la réalisatrice traite de la place écrasante de la famille dans la société indienne. A Mumbai, amour transgressif émancipant et héritage culturel traditionaliste se confrontent et s’opposent. L’histoire de Payal Kapadia suggère que les choses peuvent avancer, mais à la condition d’accepter le changement. Elle met en lumière les problèmes de la société indienne et questionne la place de la religion dans une histoire d’amour.

Pluralité des langues

Tout au long de l’histoire, la langue a une place importante. Toutes les personnes venant travailler à Mumbai ne parlent pas nécessairement hindi. Cette pluralité des langues permet un tour de manège du langage invitant l’intime dans l’espace public. Elle rend invisible ce qui est pourtant à la vue de tous.

Ce film traite de l’amitié de femmes indiennes cherchant à s’émanciper petit à petit d’un patriarcat intériorisé.

La seconde partie, plus flottante, sort les personnages de Mumbai. L’apaisement se traduit par l’utilisation d’une langue unique, l’hindi. La présence de l’espace dénote dans cette section du film, qui donne à voir une autre facette de l’Inde. La combinaison des deux parties montre de manière évidente les conséquences de la gentrification sur la vie des Indiens.

All we imagine as light avait été présélectionné pour représenter la France aux Oscars.


Horaires des prochaines séances au cinéma des Carmes, à Orléans (VOST, 1h58)

  • Mercredi 2 octobre : 14 heures, 18h20 et 20h40
  • Jeudi 3 octobre : 15h10 et 19h20
  • Vendredi 4 octobre : 13 heures et 19h30
  • Samedi 5 octobre : 14h05 et 20h45 (dernière séance non-accessible aux publics à mobilité réduite)
  • Dimanche 6 octobre : 11h20, 16h50 et 21h10
  • Lundi 7 octobre : 15h10 et 19h30
  • Mardi 8 octobre : 11h50, 15h40 (deuxième séance non-accessible aux publics à mobilité réduite) et 20h30.

Mise à jour du 4 octobre 2024. C’est Philippe Germain, et non François Bonneau (le président de la Région) qui s’est exprimé lors de la rencontre du 20 juin. De plus, Ciclic a participé au financement du film et ne l’a pas financé en intégralité.


Steven Miredin

Traduction : Thomas Hakim

Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans