Orléans a rejoint la mobilisation nationale contre un gouvernement « ultra réactionnaire », ce 1er octobre

Près de 600 personnes se sont rassemblées à Orléans, ce lundi 1er octobre. Photos Steven Miredin
Près de 600 personnes se sont rassemblées à Orléans, ce lundi 1er octobre. Photos Steven Miredin

Pour la mobilisation nationale du 1er octobre, les formations politiques et syndicales se sont rassemblées à Orléans, sur le parvis de la cathédrale, contre le gouvernement « réactionnaire » de Michel Barnier.

Comme chaque 1er octobre, toutes les forces politiques, syndicales et associatives se sont mobilisées pour l’amélioration des conditions de vie. C’était le cas à Orléans, ce lundi, avec près de 600 manifestantes et manifestants comptabilisés par nos confrères de La République du Centre au départ du parvis de la cathédrale. Cette année est particulièrement marquée par la nomination récente de Michel Barnier aux fonctions de Premier ministre.

Les prises de parole successives ont appelé à une mobilisation contre le gouvernement nouvellement constitué avec l’aval de l’extrême-droite. Les personnes qui étaient mobilisées, en ce jour, se sont indignées de voir le résultat des élections aussi ouvertement bafoué.

Une indignation d’autant plus forte que les membres de ce gouvernement sont issus en grande partie de la droite réactionnaire et conservatrice. Une insulte selon celles et ceux qui ont voté lors des élections législatives contre l’arrivée au pouvoir d’un tel programme, en choisissant majoritairement pour le Nouveau Front populaire (NFP).

« Une logique unitaire »

Une « élection volée », selon les mots de Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur de La France insoumise qualifie particulièrement bien le sentiment des militants et militantes rencontrés ce matin. « Finalement, on a le barrage républicain contre la gauche », estimait une de ces personnes orléanaises.

Le rassemblement avait débuté sur le parvis de la cathédrale.

« L’enjeu est de montrer de manière unitaire que nous allons résister », affirmait François Benoit-Marquié. Le secrétaire du groupe local Europe Écologie Les Verts a aussi réagi aux dernières positions de l’ancien Insoumis François Ruffin, maintenant affilié au groupe des Ecologistes à l’Assemblée nationale.

Un député à présent « désapprouvé par les mouvements antiracistes », selon le militant local, qui estime qu’« il fait une erreur d’analyse politique ». Il n’hésite pas à qualifier l’analyse de Ruffin de position « malvenue », déplaçant ainsi le problème.

« Un vol démocratique »

« Spirou », du Nouveau Parti anticapitaliste, questionne la réalité de la démocratie à la française. Il rappelle que si le NFP (dont son parti est membre) est sorti majoritaire des élections législatives, c’est aussi parce qu’un programme était présenté. Ce projet comprend notamment la suppression de la réforme des retraites contre laquelle syndicats, formations politiques et société civile se sont mobilisés

Spirou explique que la mobilisation était destinée à lutter « contre l’instauration de politiques racistes, transphobes et antijeunes ». La nomination de Michel Barnier et de la trentaine de ministres de son gouvernement est pour lui antinomique. Il n’hésite pas à parler de « déni démocratique ».

Par l’action militante et syndicale, il appelle à repenser la démocratie, si tant est de dire qu’elle existe encore dans sa définition primaire : celle « dans laquelle la souveraineté appartient au peuple », selon la définition du Petit Robert…


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Steven Miredin

Trouvé sur le Bondy Blog Centre