Lutte contre les violences faites aux femmes : La mobilisation s’amplifie à Orléans

  La libération de la parole des victimes de violences sexistes a augmenté depuis la vague « Me too ». A Orléans, les voix s’unissent pour dénoncer des violences contre les femmes qui perdurent. Associations, syndicats et citoyens étaient rassemblés mercredi dernier place de la République pour dénoncer l’atrocité des violences que subissent les femmes tout au long de l’année.

  Beaucoup de ces violences connaissent la tragique issue de ce qu’il faut appeler un féminicide et non « un crime passionnel ». En effet, les auteurs de ces violences bénéficient encore d’une atténuation de leur responsabilité quand il s’agit de qualifier leurs actes. Les mentalités et les lois évoluent. Le harcèlement de rue qui était auparavant qualifié comme un manque de politesse ou de respect envers les femmes est devenu un délit. Mais il reste encore beaucoup à faire pour mettre fin à toutes les violences dont sont victimes les femmes. Inégalités salariales, culture du viol véhiculée par la nomination de personnalités politiques dont les comportements sont sexistes (voir notre précédent article), culpabilisation des victimes… Les champs de lutte sont nombreux et la crise sanitaire n’arrange pas les choses.

Augmentation des violences depuis le premier confinement

  Il y a eu plus de 22 % de victimes de violences durant les deux premières semaines du premier confinement. Chez les militant-e-s présent-e-s, beaucoup craignent que la situation économique liée à la crise du covid-19 ait une répercussion négative sur le subventionnement par l’état des associations qui oeuvrent sur le terrain. La sincérité du gouvernement à mettre en œuvre ce que le chef de l’état avait appelé la grande cause du quinquennat (L’égalité hommes-femmes) est remise en question par de nombreu-x-ses militant-e-s. Sur le terrain, la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) gère les standards du 3919 grâce à une convention pluriannuelle d’objectif. Cette dernière vient d’être remise en cause dans le cadre du lancement d’un appel d’offres pour gérer la plateforme d’écoute. Cette mise en concurrence inquiète de nombreuses associations pour lesquelles ce service d’écoute ne peut pas être un service marchand.

Vous pouvez écouter ci-dessous, l’émission consacrée à la couverture de la manifestation orléanaise

Pour info

Daniel Beghdad

Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans