Un Ciné-débat a eu lieu le mercredi 7 février dans la salle orléanaise du Cinéma d’art et d’essai à l’occasion de la sortie du film « Green Border » réalisé par Agnieska Holland. En collaboration avec Attac 45, le cinéma des Carmes a fait intervenir des acteurs locaux qui œuvrent dans la lutte pour la solidarité avec les migrants.
Le film suit l’histoire d’une famille syrienne fuyant la guerre durant un périple qui est « supposé » les conduire en Suède. « Supposé » car cette famille va comme bien d’autres devoir entrer en Europe par la Pologne, pays frontalier de la Biélorussie. Cette frontière (border) est un véritable no man’s land où la violence militaire règne à l’abri des regards. C’est loin de tout regard que se joue une scène de guerre entre activistes humanitaires, gardes-frontaliers, population locale et celles et ceux qui ont tout abandonné.
Deux frontières, deux armées, une violence bien réelle
Ce film n’est pas à sortir du contexte politique dans lequel il s’inscrit. Green Border est inspiré de la crise frontalière entre la Biélorussie et l’Union européenne de 2021. Un conflit qui entraînera la mort d’exilés qui tentaient de franchir la frontière polonaise. Des victimes d’une bataille qui leur était étranger, les victimes leurrées des mensonges d’une vie meilleure.
Lien de la bande-annonce.
L’omniprésence des barbelés…
Les intervenant-e-s étaient Claude CALAME, Anthropologue et membre d’Attac France, l’ASTI Orléans ainsi que la CIMADE Orléans. Chacun·e a pu exprimer ses impressions sur ce film émouvant. Ce fut l’occasion de rappeler que « personne n’est illégal-e » et que l’accueil doit être inconditionnel. Ce qui marque dans ce film, ce sont les barbelés. La vie des personnes dites migrantes est marquées par l’omniprésence des « barbelés ». Aux frontières certes, mais pas seulement, les barbelés sont aussi administratifs, judiciaires, sociaux et économiques.
Durant le débat, il a été relevé que ces histoires, « ces vies ne sont pas seulement des chiffres perdus sur un tableau Excel ». Le film permet ainsi de recentrer le débat sur ce qui compte vraiment, c’est à dire les personnes, les individus et les humains.
Nous vous proposons de réécouter ci-dessous ces quelques échanges qui ont suivi la projection du film.
Article, captation sonore et montage : Steven Miredin