De la NBA à Orléans, ou presque ! Focus sur la préparation de Wembanyama et de l’équipe de France de basket aux Jeux olympiques

La superstar canadienne Shai Gilgeous-Alexander a fait beaucoup de mal à la défense française. Photos Thomas Derais
La superstar canadienne Shai Gilgeous-Alexander a fait beaucoup de mal à la défense française. Photos Thomas Derais

Orléans a accueilli des matchs de NBA… ou presque ! L’équipe de France masculine de basket-ball a affronté le Canada et l’Australie à Co’Met, les 19 et 21 juillet derniers. La dernière ligne droite d’une phase de préparation devant emmener la superstar Victor Wembanyama et ses coéquipiers aux Jeux olympiques de Paris.

Loin d’être un long fleuve tranquille, la préparation de l’équipe de France masculine de basket-ball pour les Jeux olympiques ressemble plutôt à un chemin de croix. Tout l’inverse de leurs homologues féminines qui sortent d’une campagne parfaite avec cinq victoires en autant de rencontres.

C’est après deux larges victoires contre des équipes diminuées de la Turquie et de l’Allemagne, et deux défaites à domicile face à une Allemagne cette fois au complet et une belle équipe de Serbie, que les hommes entraînés par Vincent Collet ont posé leurs bagages à Orléans. Deux matchs étaient programmés à Co’Met, le vendredi 19 juillet contre le Canada et le dimanche 21 juillet face à l’Australie, deux prétendants sérieux à une médaille.

Une partie de l’entraînement du mercredi 17 juillet était ouverte à la presse.

Après deux victoires et deux défaites, les hommes entraînés par Vincent Collet ont posé leurs valises la semaine dernière à Orléans. Deux matchs contre le Canada et l’Australie

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A écouter ci-dessous : notre émission de 55 minutes consacrée à la venue de l’équipe de France masculine de basket-ball à Orléans.

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Wembanyama, l’alien

Sur le papier, l’effectif français fait partie des plus armés dans le secteur intérieur, c’est-à-dire les postes d’ailier fort et de pivot, généralement dévolus aux joueurs de plus grande taille et qui jouent proches du panier (même si dans le basket d’aujourd’hui, nombre d’entre eux peuvent être capables de s’écarter et de tirer à longue distance).

La formation française s’est établie autour d’un joueur unique. Victor Wembanyama, ou Wemby pour les intimes. Ce basketteur au talent générationnel est le premier Français de l’histoire sélectionné à la première place d’une draft NBA. Ce sont les San Antonio Spurs, l’équipe dans laquelle Tony Parker a glané quatre titres de champion, qui ont obtenu la mise.

Les attentes autour de Victor Wembanyama (au dernier plan) sont considérables.

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Qu’est-ce que la draft NBA ? Il s’agit d’un des grands événements annuels organisés par la NBA, la ligue nord-américaine de basket-ball, considérée de très loin comme le plus grand championnat de basket du monde. La draft se tient à la fin du mois de juin et permet de faire entrer soixante nouveaux jeunes joueurs dans la ligue chaque année. Les équipes les plus faibles ont la possibilité de drafter en premier. Ce système se base sur les résultats de la saison précédente et est pondéré par une loterie. Pour l’anecdote, la France a réalisé un exploit historique en 2024 puisqu’elle a réussi à placer trois joueurs dans le top 10, dont Zaccharie Risacher et Alexandre Sarr aux deux premières places. C’est la première fois que cela arrive pour un pays autre que les Etats-Unis.

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Ses 2m24 de hauteur, ses 2m45 d’envergure, sa mobilité incomparable pour une telle taille, sa technique, son intelligence, son hygiène de vie… Le jeune homme de 20 ans présente un potentiel offensif et défensif tellement incroyable que les experts du basket lui prédisent un destin comparable à celui des plus grandes légendes de ce sport. Il semble s’inscrire dans la droite lignée des Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabaar, Michael Jordan ou encore LeBron James qui l’a même surnommé « l’alien ».

Un effectif français déséquilibré entre intérieur et extérieur

En plus de Wembanyama, l’équipe de France peut compter sur Rudy Gobert, sa tour de contrôle défensive, trois fois All-Star (une sélection annuelle des vingt-quatre meilleurs joueurs de la mi-saison en NBA qui jouent un match de gala). Le pivot des Minnesota Timberwolves sort d’une de ses plus belles saisons en ayant été nommé meilleur défenseur de NBA pour la quatrième fois de sa carrière (il est le seul dans ce cas avec les légendaires Dikembe Mutombo et Ben Wallace). Derrière, Guerschon Yabusele et Mathias Lessort font partie des meilleurs joueurs d’Euroleague, la compétition majeure de clubs en Europe.

En revanche, le secteur extérieur ne bénéficie pas des mêmes garanties. Les meneurs de jeu (Frank Ntilikina, Andrew Albicy et Matthew Strazel) ne sont clairement pas les plus talentueux et créatifs du monde, mais ils sont tous reconnus comme de forts défenseurs. Ils ont d’ailleurs été choisis pour cela par le sélectionneur Vincent Collet.

Parmi les cadres de l’équipe, l’arrière scoreur Evan Fournier, 31 ans, doit regagner en confiance après avoir été laissé de côté pendant plus d’un an dans son ancienne équipe de New York. Ses douze années passées en NBA font de lui un élément dont Vincent Collet ne veut pas se passer.

Evan Fournier et Nando de Colo en discussion.

Enfin dans cette équipe, l’expérience du capitaine Nicolas Batum et du magicien Nando De Colo, respectivement âgés de 35 et 37 ans, est attendue, même si le poids des années se fait sentir dans leurs niveaux de jeu respectifs. Nicolas Batum restera, aux yeux du grand public, celui qui a effectué le contre ultime en demi-finale des JO de Tokyo, contre la Slovénie, à la toute dernière seconde.

Canada : comme on se retrouve !

Pour cet effectif, les deux rencontres programmées à Orléans faisaient office de tests finaux avant le début de la grande compétition prévu ce samedi 27 juillet. Et avant cela, les Bleus se sont réacclimatés à Co’Met, la nouvelle salle orléanaise dans laquelle ils avaient déjà joué l’an passé.

Après un entraînement matinal, les Bleus avaient programmé un « scrimmage » le mercredi 17 juillet, c’est-à-dire un petit match à huis clos, contre l’équipe du Canada. Cette même sélection canadienne qui devait être affrontée deux jours plus tard. Portée par sa superstar Shai Gilgeous-Alexander et d’autres grands noms de la NBA, l’équipe nord-américaine avait humilié la France de 30 points en Coupe du monde l’année dernière.

« Ils étaient très durs en défense, se souvient Evan Fournier. Franchement, ils étaient affreux. En fin de troisième quart-temps, j’étais physiquement sur les rotules. Lugentz Dort est pour moi top 3 des meilleurs défenseurs de NBA. Dillon Brooks, dans son style, est aussi très bon. Ils étaient sur moi, ils ne m’ont pas lâché et en plus on avait tellement de mal sur la mise en place. Il y avait beaucoup d’initiatives individuelles qui prenaient beaucoup d’énergie. Ça fait partie de notre déroute, donc il faudra vraiment apprendre de ce qui s’est passé. »

Le compte à rebours était donc lancé, le vendredi 19 juillet. Dans un Co’Met comptant près de 9.000 spectateurs, les Bleus se sont lancés à l’assaut de la forteresse canadienne après un match joué avant en lever de rideau. Une rencontre au cours de laquelle l’Australie a battu sans forcer l’équipe de Porto Rico (90-75) et au cours de laquelle Vincent Collet a dû prendre des notes pendant qu’il était installé dans les tribunes. Puis, vint l’événement que tout le monde attendait. Un véritable match de NBA, avec sa pelletée de stars, s’offrait aux yeux des spectateurs orléanais.

L’équipe de France comptait imprimer un rythme défensif intense dès l’entame de match. Mais les deux fautes écopées dans les deux premières minutes par Victor Wembanyama ont chamboulé les plans de départ. Dans les règles du basket international, un joueur est exclu du parquet lorsqu’il commet cinq fautes au cours du même match. Pour préserver son joueur, le sélectionneur Vincent Collet s’est donc vu donc contraint de remplacer sa superstar et de limiter son temps de jeu. Il en était de même pour le meneur de jeu Frank Ntilikina, également sorti prématurément pour deux fautes.

Shai Gilgeous-Alexander est un joueur de classe mondiale

Privée de l’immense envergure de Wemby, l’équipe de France a patiné en début de rencontre et a laissé passer un grand nombre de paniers. Son absence enraye aussi la machine offensive qui ne score que 6 petits points en 5 minutes.

Revenant en deuxième quart-temps, Wembanyama accaparait l’attention de la défense adverse et en profité pour distiller quelques caviars en profitant des espaces laissés à ses coéquipiers. Par la suite, la défense canadienne s’est encore resserrée autour du génie tricolore. Vu du bord de terrain, la pression défensive exercée par Dillon Brooks était incroyable. Les pertes de balle s’enchaînaient pour les Bleus qui faisaient un match de traînards : menés 40-44 à la fin du deuxième quart-temps.

Dillon Brooks et Dwight Powell se sont occupés de Wembanyama.

Les Français passent alors la vitesse supérieure au début du troisième quart-temps. Evan Fournier à trois points et Victor Wembanyama en déséquilibre à mi-distance permettaient à la France de reprendre l’avantage pour la première fois depuis la première minute du match. Un répit de courte durée, car l’arrière canadien RJ Barrett prenait immédiatement le relais et inscrivait cinq points en quelques minutes. En fin de troisième quart-temps, les Canadiens menaient 64 à 58.

Malgré le scoring efficace de Guerschon Yabusele, meilleur marqueur français avec 19 points, l’écart se creusait dans le dernier acte. Wembanyama et Gobert étaient mis en difficulté dans le secteur du rebond : seulement sept pris par le premier et six par le second.

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Qu’est-ce que le rebond ? Le rebond est une statistique comptant le nombre de ballons récupérés après un tir manqué. Un rebond défensif sécurise la possession et permet de contre-attaquer rapidement. Un rebond offensif permet à l’équipe qui attaque de bénéficier d’une seconde chance de marquer.

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De l’autre côté, RJ Barrett, auteur de 21 points, faisait du dégât dans le camp français. Et son compère, Shai Gilgeous-Alexander, dévoilait aux Orléanais pourquoi il est l’un des tout meilleurs joueurs du monde en inscrivant 23 points. L’arrière d’Oklahoma plantait d’ailleurs un panier à longue distance en sortie de dribble et permettait à son équipe de prendre dix longueurs d’avance. Les Bleus se sont inclinés logiquement sur le score de 85 à 73.

« On se sent bien, a réagi Shai-Gilgeous-Alexander après la rencontre. On a toujours des choses à améliorer. On aurait pu être plus percutants des deux côtés du terrain. Mais c’est toujours agréable de gagner, surtout contre une bonne équipe comme la France. Ils sont bons, ils sont grands, ils ont de la taille, ils nous obligent à travailler défensivement et offensivement… C’est une équipe que personne ne veut prendre. On est venus ici pour avoir de bons matchs à jouer avant les Jeux olympiques. C’est ce qu’on a fait contre une équipe de haut niveau. »

Shai Gilgeous-Alexander a été le meilleur scoreur avec 23 points.

Du côté français, l’heure n’était pas encore aux discours alarmistes. Evan Fournier relativisait, même si l’on sentait dans sa réaction une petite pointe de fatalisme : « A part aller en muscu et passer en mode Super Saiyan… C’est chacun individuellement, faire mieux et se retrouver dans les spots qu’on veut. »

Le pivot Rudy Gobert voulait, lui, retenir le positif. « Je sens qu’il y a une progression chaque jour et chaque match », assurait-il. L’entraîneur Vincent Collet évoquait aussi les « progrès », même s’il a bien noté tous les manques de son équipe, entre le manque d’adresse extérieure et les pertes de balle. « Il faut qu’on gagne en maturité, mais en sérénité surtout », soutenait-il.

Australie : un suspense jusqu’au bout

C’est donc deux jours plus tard, le dimanche 21 juillet, que la dernière rencontre de cette phase préparatoire, entre la France et l’Australie, se tenait. Avant cela, les Canadiens se sont fait plaisir. Après avoir fait jeu égal dans la première mi-temps, l’équipe de Porto Rico a été dépassée face à l’intensité physique proposée par les coéquipiers de Jamal Murray. Le meneur star des Denver Nuggets, perturbé par une affaire personnelle, était encore en phase de rodage. Loin d’être prêt physiquement, le nouvel atout de la sélection canadienne a étrenné son maillot à Orléans pour seulement sept petites minutes.

Le cadet des soucis de l’équipe de France, préoccupée par son propre niveau de jeu. La sélection australienne comprend dans ses rangs de nombreux joueurs expérimentés de NBA, à l’image de Patty Mills, Joe Ingles et Matthew Dellavedova. Quelques jeunes joueurs de talent complètent cet effectif comme Josh Giddey, l’une des révélations de cette saison en NBA.

Et dans cette confrontation, Victor Wembanyama ne faisait pas les mêmes erreurs. Pas de fautes prématurées pour l’intérieur français qui pouvait soutenir son équipe d’entrée. Reste que les Australiens prenaient l’ascendant en début de match, grâce à un Patty Mills bouillant à longue distance. L’ancien coéquipier de Tony Parker chez les Spurs de San Antonio cumulait quinze points sur les dix premières minutes. En face, Nando De Colo répliquait avec un shoot en sortie de dribble de l’ancien MVP (most valable player, ou meilleur joueur) de l’Euroleague permettait aux Bleus de virer en tête d’un petit point en fin de premier quart-temps, 28 à 27.

Le mano a mano se poursuivait entre les deux équipes qui se rendaient coup pour coup. Le pêché mignon des Français se faisait de nouveau sentir : des pertes de balle à foison. Mais le ballon se révélait aussi glissant pour les Australiens. L’adresse était en revanche au rendez-vous au niveau des tirs. Wembanyama était au four et au moulin : au scoring, à la passe et au rebond. Le numéro un de la draft 2023 était trouvé seul pour un panier à 3 points à une vingtaine de secondes de la mi-temps. La France menait 50-44.

Rudy Gobert servi par Nando De Colo et concluant un alley-oop (un dunk effectué en réceptionnant la balle dans les airs).

Au retour des vestiaires, Wemby, encore lui, marquait à deux reprises et signait 17 points en autant de minutes. La France trouvait aussi des solutions de scoring sur son banc et en deuxième chance, ce qui lui permettait de dominer malgré un pourcentage de réussite au tir plus faible que celui des Australiens.

Mais les joueurs au maillot vert n’avaient pas dit leur dernier mot et s’accrochaient jusqu’à ce tir réussi à longue distance par Jack McVeigh au buzzer, pour ramener son équipe à égalité en fin de troisième quart-temps : 63-63.

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Dans les conditions du direct. Voici le quatrième quart-temps commenté sur place.

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Le mano a mano s’est poursuivi jusqu’à la toute dernière seconde de ce match. Le résultat a fini par se jouer sur deux possessions offensive, puis défensive très mal exécutées par les Français. La campagne orléanaise s’est achevée sur une nouvelle défaite pour les Bleus : 82-83.

Au sortir de ce match, Nicolas Batum a insisté sur la distinction à faire entre matchs amicaux et véritable compétition. Le capitaine de l’équipe de France avouait même qu’il en avait assez de la phase de préparation et était heureux qu’elle se termine : « Ça fait quinze ans que je suis là : la préparation en équipe de France, je n’en ai jamais rien tiré, entre guillemets. (…) C’est une très très bonne chose ce qui s’est passé. On sait qu’on n’a pas rassuré le grand public. Maintenant, c’est à nous de rester serrés dans notre bulle. On est tranquilles par rapport à ça. »

Au sortir de cette phase de préparation conclue à Orléans, le bilan est de deux victoires et de quatre défaites consécutives. L’occasion pour le sélectionneur de tirer ses conclusions et ses attentes pour ces Jeux olympiques. « On est prêts à continuer à bosser, souligne Vincent Collet. On n’oublie pas que la compétition n’a pas commencé et qu’elle est différente de la préparation. On n’est forcément pas contents que cette série soit arrivée. Mais maintenant, on n’a pas d’autre alternative que d’avancer et de continuer à progresser. »

Vincent Collet en conférence de presse pour tirer les enseignements de cette phase préparatoire.

L’entraîneur insiste notamment sur l’importance de jouer des matchs de préparation de haut niveau, quitte à prendre le risque de les perdre. « Quand tu joues à un niveau d’intensité moyen, tu n’es pas sûr de pouvoir t’adapter à un niveau d’intensité plus fort, insiste-t-il. Là, ça ne sera plus fort. Peut-être que ça sera pareil, mais au moins, on est préparés. »

Il est désormais l’heure pour l’équipe de France d’entrer dans ces Jeux olympiques. La première phase de groupes, qui se déroulera à Lille, verra les hommes de Vincent Collet affronter successivement le Brésil, le Japon et l’Allemagne. Leur premier match est programmé pour ce samedi 27 juillet à 17h15.

Thomas Derais

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La situation des autres équipes de France de basket

Contrairement à leurs homologues masculins, les joueuses de l’équipe de France féminine partent avec le plein de confiance, après cinq victoires en autant de rencontres. Emmenées par des individualités aussi talentueuses que Marine Johannès, Gabby Williams ou encore Iliana Rupert, les femmes entraînées par Jean-Aimé Toupane sont pleines d’ambitions.

Elles ont écrasé à deux reprises la Finlande, avant trois victoires convaincantes face à trois adversaires de haut niveau : la Serbie (championne d’Europe 2021), le Japon (vice-champion olympique en 2020) et la Chine (finaliste de la Coupe du monde 2022). Dans leur propre phase de groupes, elles seront aux prises avec le Canada, puis le Nigéria et enfin l’Australie. Leur premier match est prévu le lundi 29 juillet à 17h15.

Enfin, n’oublions pas les équipes de basket 3×3 (une forme de basket en demi-terrain opposant deux équipes de trois). En phases de poules féminines, les Françaises joueront leur première rencontre le mardi 30 juillet à 21h30 contre la Chine, avant d’enchaîner quotidiennement face à l’Espagne, l’Azerbaïdjan, l’Allemagne et l’Australie.

L’équipe masculine de 3×3 entamera sa compétition le 30 juillet à 22h05 face à la Pologne, avant de poursuivre contre la Lituanie, les Pays-Bas, la Serbie, la Lettonie, les Etats-Unis et la Chine.

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Trouvé sur La Rédac Pop, le média participatif et citoyen de Radio Campus Orléans